Les cytokératines sont une grande famille de protéines du cytosquelette des cellules épithéliales. Elles sont synthétisées de manière coordonnée de telle sorte qu'au moins un membre de chaque famille est exprimé dans chaque cellule épithéliale.
Les cytokératines s'assemblent pour former des hétéropolymères obligatoires, composés de polypeptides de type I (acides) et de type II (basiques) qui forment des tétramères d'ordre supérieur et des protofilaments. Les cellules basales de l'épiderme humain expriment la kératine 14 acide et la cytokératine 5 basique.
La cytokératine 5 est une protéine de 58 kD, étroitement apparentée à la cytokératine 6. Toutes deux présentent des distributions tissulaires similaires et sont trouvées en proportions variées dans de nombreux épithéliums squameux stratifiés non kératinisants, par exemple la muqueuse de la langue, ainsi que dans les épithéliums basaux de la trachée, dans les cellules basales de l'épiderme, dans les follicules pileux, dans les glandes sébacées et sudoripares de la peau, dans les cellules luminales de la glande mammaire, dans les cellules basales des muqueuses de la prostate, de l'urothélium, du vagin et de la muqueuse endocervicale. Les cytokératines 5 et 6 sont également exprimées dans les épithéliomes à cellules basales, dans les carcinomes à cellules squameuses de la peau, de la langue, de l'épiglotte et de la région recto-anale.
Des mutations ponctuelles du gène de la cytokératine 5, au locus 12q11-q13, peuvent provoquer des types variés d'épidermolyse bulleuse simple. On a également détecté l'expression de la cytokératine 5 dans la plupart des mésothéliomes épithéliaux et biphasiques. Le clone XM26 est spécifique de la protéine des filaments intermédiaires de 58 kD connue sous le nom de cytokératine 5. Il ne présente pas de réaction croisée avec la cytokératine 6.